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Ô cruelle femme que j’adore en vain, pour quelques indifférences que tu daignes m’accorder. Dès qu’un fripon passe par-là, soudain sur lui tes pensées se fixent ; pour que dans ces dernières il s’immisce, et par le même billet m’en éclipse. Ainsi tu lui offres ton cœur, et moi, tu m’en exiles.
Je suis las de courir après ton bonheur, pour n’y obtenir que d’accablants malheurs.
Mais je t’aime, et il ne peut en être autrement. Alors j’expie pour le charme que tu exerces sur tous les hommes ; et me morfonds d’y succomber à mon tour.
Qui donc a un jour osé blasphémer votre sexe, en le qualifiant de faible ? Alors que pour nous vous êtes à la fois la mère, douce et protectrice ; la femme, aimante et aimée ; la plus sûre des amies, fidèle et attendrie ; et la plus cruelle des dominatrices, crainte et sadique.
Tu es la plus merveilleuse des créatures que la nature ait jamais engendrée ; comment puis-je donc faire autrement que de t’aimer et de te chérir du plus profond de mon être ?
Mais en quoi cela t’importe-t-il ? J’en viens même parfois à me demander si j’existe, ou bien si je ne suis qu’un ectoplasme errant dans la quête de ton cœur. Mais cette relique est imprenable, ou du moins tu m’en refuses l’accès. Et moi, naïf ; non, amoureux, j’attends que ton regard se pose enfin sur moi. « L’amour a ses raisons que la raison ne connaît pas » dit-on.
Si je pouvais percer l’insondable secret de l’amour et bien… et bien je m’en abstiendrais. Car je crois qu’il ne me réservait que de tristes surprises.
La pire des souffrances est encore celle que l’on peut ressentir à l’intérieur ; c’est pourquoi je préfèrerais mille fois subir les pires tortures pour l’éternité, que d’endurer ton indifférence un instant de plus. Mais tu sais indubitablement que je ne pourrais vivre sans toi.
C’est un cercle vicieux. Je suis voué à t’aimer et à en souffrir immuablement.
De quel mal suis- je donc victime ? Je fabule, je déraisonne. Je me suis, l’espace d’un instant, totalement égaré. Voilà que je te blâme alors que je t’aime plus que ma propre vie. Voilà que je prétends souffrir par ta faute, alors qu’un bonheur indicible m’inonde corps et âme depuis que je suis avec toi. Je me mets à douter de ton amour pour moi alors qu’il est indéniable, je me lamente et pourtant je ne me suis jamais aussi bien senti qu’avec toi.
La jalousie, la possessivité, et ce pessimisme envahissant et exténuant sont à l’origine de ce mal. Je me sens ridicule. Ridicule d’avoir, un moment, proféré de pareilles inepties ; ridicule d’avoir, un laps de temps, douté de toi. Je me souviens de paroles de La Fontaine elles étaient celles-ci :
« Il n’y a point de passion plus violente, plus tragique, que la jalousie qui naît d’un amour extrême ; elle prend tout de travers et se fait des supplices de tout. »
Comme quoi certaines vérités transcendent le temps…
Pourras-tu un jour me pardonner l’incommensurable niaiserie dont je fais preuve?
Pourras-tu un jour me pardonner de t’aimer à en perdre tout sens de la réflexion ?
J’ai honte, affreusement honte, mon raisonnement était si absurde, si dénué de sens que je ne sais trop comment il a pu effleurer mon esprit. Mais le mal est là, et je ne peux qu'adjurer ton pardon, en espérant du plus profond de mon cœur que tu me pardonneras…