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Dans les lignes qui suivront, je vous raconterais l’histoire de la magie (principalement en occident). Certaines choses concernant la magie sont inexactes (comme certains noms que portent ici différentes pratiques, cependant, à l’époque elles se nommaient ainsi).
Les anciens ont donné le nom de magie à une science occulte qui soumettait les puissances supérieures (esprits, génies, démons) à la volonté de l’homme, soit en se les rendant favorables, soit en les conjurant, en les évoquant par des paroles ou procédés mystérieux, à exécuter des actes extraordinaires : divinations, apparitions, transformations, guérisons subites, production de maladies mortelles, inspiration de sentiments irrésistibles d’amour ou de haine, etc. Les magiciens possédaient même le pouvoir de commander aux éléments, d’intervertir la marche des astres et de les faire descendre sur la Terre.
Les philosophes alexandrins distinguaient deux espèces de magie : la magie malfaisante, qu’ils nommaient goétie et dont ils attribuaient les effets aux mauvais démons ; et la magie bienfaisante, qu’ils appelaient théurgie, parce que, suivant eux, elle était l’œuvre de bons génies.
Les auteurs du XVIème siècle substituèrent aux mots de goétie et de théurgie ceux de magie noire et de magie blanche. Enfin, dans les temps dits plus modernes, la magie noire a été déclarée une chimère, et l’on a appliqué le nom de magie blanche à l’art qui consiste à produire des effets merveilleux par des moyens naturels empruntés aux diverses branches des sciences physiques, à la physiologie, à la prestidigitation, etc. Quant à la magie proprement dite, on peut y établir plusieurs distinctions, selon les moyens qu’elle employait ou le but qu’elle se proposait. Les charmes, au moyen de certaines formules d'invocation ou d'incantation, per carmina, servaient à faire agir les génies; les enchantements les attiraient par des chants ou par le son des instruments de musique; la nécromancie permettait d'évoquer les morts et de converser avec eux; la divination, sous ses diverses formes renseignait sur l'avenir et faisait connaître les choses cachées; les maléfices permettaient d'envoyer des maladies ou de causer des dommages a ceux auxquels on voulait nuire; la fascination empêchait les enfants de croître et frappait les hommes d'impuissance; la sorcellerie ou science des sortilèges, enseignait à diriger les sorts bons ou mauvais; les philtres étaient employés pour inspirer des passions criminelles aux personnes de I'un ou de l'autre sexe, etc.
Si je parle au passé de ces pratiques, c’est qu’elles divergent des pratiques actuelles de la magie. Les mentalités ont changé, et les produits qu’on utilisait à l’époque n’existent parfois plus, et certaines pratiques ont été arrêtées, car elles faisaient appel à des sacrifices humains et animaux désormais prohibés.
On attribue généralement l'invention de la magie aux mages ou prêtres de Zoroastre, et l'on admet qu'elle prit naissance dans la Médie, d'où elle se répandit peu à peu en Chaldée, en Perse, en Grèce, à Rome et ailleurs. Mais les pratiques magiques existaient bien longtemps avant l'institution du mazdéisme (religion de l’Iran ancien réformé par Zoroastre. Le mazdéisme est une religion dualiste :le monde est le théâtre d’une lutte opposant le principe du Mal et le principe du Bien, le triomphe final devant revenir à ce dernier).
Les magiciens existent dans tous les temps et chez tous les peuples, seulement, le caractère de leur science varie suivant les races et les climats. Dans les Etats orientaux, en particulier, la magie se rattachait intimement aux croyances religieuses ; aussi était-elle exclusivement pratiquées par des castes sacerdotales. Quant à l’influence que les magiciens exerçaient, même sur les gouvernements, elle était énorme.
Néanmoins, l’Eglise catholique et plus tard les églises protestantes interdirent avec une extrême sévérité toute espèce d’opération magique. Elles jugeaient que toute invocation d’esprits ou de génies supposés indépendants de Dieu, et non simples exécuteurs de ses ordres, était un acte de polythéisme.
Au Moyen-Âge, la magie prit un caractère particulier. L’Eglise ne la niait pas ; mais elle y voyait l’œuvre de Satan, du Diable. Le magicien était allié de Satan et l’ennemi de Dieu ; on lui donnait le nom de sorcier, et la magie prit le nom de sorcellerie. On sait avec quelle sévérité les sorciers étaient poursuivis et condamnés par les autorités ; on les brûlait vifs. Cependant, les astrologues, les alchimistes, les sorciers surtout, pullulaient. Tout grand seigneur avait son astrologue attitré. L’envoûtement était une pratique courante. Bien plus, comme le vulgaire attribuait aux magiciens des connaissances extraordinaires, il suffisait qu’un homme s’élevât par sa science ou par son génie au-dessus de son époque pour qu’il fût accusé de magie.
Voilà ce que l’Eglise a nourrit comme préjugés à ses croyants serviles, forçant la magie à se développer clandestinement, l’Eglise ancra dans leurs mentalités l’image néfaste qu’elle lui attribua et cette religion créa un carnage inutile, primitif et des plus barbares. Tout cela pour quoi ? Pour asservir les hommes, les diriger, les contrôler. Traitant tout érudit d’ennemi de Dieu, l’Eglise n’a fait que ralentir le développement de l’homme pour mieux régner sur ce dernier.
De nos jours, il y a une banalisation de la magie. La plupart des gens voient la magie comme quelque chose d’utopique vers laquelle se tournent des gens qui se sentent mal dans leur peau. La magie est pour eux quelque chose de fantasque et d’irrationnel. Regardez la définition dans un dictionnaire, vous verrez « Art supposé… » ou bien « Science chimérique ayant la prétention de produire des effets contraires aux lois naturelles par certaines pratiques de dégénérés, blablabla, blablabla… ». Ne croyez-vous pas qu’il devrait vous offrir une vision plus objective de cette science, qui certes je l’admets est assez surprenante, mais qui ne l’est pas autant face à la prodigieuse et étrange nature qui nous entoure.
Par exemple : imaginez, il y a quelques siècles, un occidental en train de décrire à ses semblables (qui ne sont jamais sortis de leur pays) les animaux ahurissants qu’il a vu durant son voyage au fin fond de l’Afrique. Ses congénères le traiteront de menteur et de fou, mais jamais ne le croiront. Pour ceux qui ont foi en la magie, c’est le même problème : « ils sont fous », « ils sont dangereux », « faut les interner » mais jamais on leur laisse le bénéfice du doute. Bien sûr, vous nous croiriez si nous vous prouvions sa puissance. Mais cela ne se fait pas sans raison, il y a une préparation, une réflexion sur les répercussions qu’elle engendrerait qui nous empêche la plupart du temps de vous le prouver de suite.
Mais ce que vous ne pouvez nier, c’est que la science actuelle est issue et fut longtemps liée à des pratiques magiques : l’astronomie est née de l’astrologie, les alchimistes ont ouvert les voies à la chimie, et les mathématiques elles-mêmes ont comporté, à l’origine, des raisonnements sur le pouvoir des nombres et des figures.
La magie a donc à la fois enfanté la science et exploré ce que cette dernière n’a pu expliquer : «Elle commence où la physique s’arrête, elle est une hyperphysique» (P.V.Piobb).
Je vais désormais tenter de vous expliquer la divergence entre la magie et sorcellerie (d’après l’ABC de la magie blanche de Patrick Guérin).
Le concept de magie ou de sorcellerie est utilisé pour définir des actions magiques où un triangle se forme. Alors qu’une guérison se pratique uniquement entre le guérisseur et le malade ; dans le cas du triangle, le sorcier agit sous l’influence d’une tierce personne pour agir sur un évènement ou un individu. Dès lors, deux catégories de sorciers se séparent : le sorcier « blanc » et le sorcier « noir ». Le sorcier « blanc » agit en réfléchissant sur la moralité de sa future influence, tandis que le sorcier « noir » effectue ce que son client lui demande que ce soit bien ou mal.
Le mage est seul. C’est pour sa propre élévation qu’il étudie la magie par de longues recherches et réflexions. Et quand il applique les techniques apprises, c’est pour lui-même. La magie est une affaire entre un seul homme et les forces naturelles dans une mutuelle compréhension.
Celui qu’on peut qualifier de mage et sorcier est celui qui, pour répondre aux demandes de ses clients, utilise les forces issues de l’invocation et les préparations méthodiques purement magiques, en même temps que les recettes qui relèvent traditionnellement de la sorcellerie telle qu’on la pratique à la campagne. Mais la magie est aussi un chemin de vie, une façon de considérer le monde et la nature qui est un guide et enrichit le regard.
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