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World Trade Center, « la catastrophe du siècle ». L’Amérique meurtrie.
Les Etats-Unis blessés…dans leur amour propre.
Toute cette suprématie, cette surpuissance…ridiculisée… par des hommes armés de cutters ?
Il faut tout de suite réagir, tout de suite trouver une cible. Rien de plus simple, surtout que cette offense faite à la première puissance mondiale va désormais cautionner toute entreprise militaire établie contre sa nouvelle cible : « Ben Laden et ses bougnoules ».
Mais déjà, premier problème : ce leader milliardaire serait formé par les services secrets américains.
Second « hic » : le président des Etats-Unis est un pantin acéphale.
Mais heureusement, les américains sont réputés - et non sans raisons - pour leur fort…narcissisme.
Ce qui va obligatoirement faire naître un élan admirable de patriotisme qui va tout dévaster sur son passage - hormis le réels responsables du drame - et consolider les Etats-Unis d’Amérique dans cette dure et terrible épreuve qu’elle vient d’essuyer…patati, patata…
De plus, le commerce d’objets patriotiques va vivre sont plein essor, car il serait surprenant que l’emblême de la mondialisation - ou si je souhaite user de pléonasme : de la déshumanisation - ne profite pas de l’occasion pour s’en mettre plein les poches.
« Oh mon Dieu, c’est horrible ! », « Ils sont vraiment inhumains », « Ils n’ont pas de cœur » : ils n’ont surtout plus rien à perdre. Si vous viviez dans la misère la plus grande, si vous viviez entourez de gens aux corps faméliques, si vous viviez dans l’indifférence la plus totale grâce à l’assistance assidue de gens égoïstes farcies aux hamburgers comme leurs dindes de Thanksgiving le sont aux produits génétiquement modifiés, nous seriez-vous pas…déconcertés ?
N’auriez-vous pas envie de les remettre à leur place, de leur rabattre leur caquet, de leur voler dans les plumes ?
Je ne cautionne pas l’acte survenu ce fameux 11 septembre 2001, je souhaite juste dire qu’il était inévitable, et qu’il a pleinement atteint son but, que ce soit au au sens propre ou sens figuré.
Ce qui s’est produit est vraiment effroyable, je le concède. Mais l’image de la puissance économique comme celui de la puissance militaire littéralement détruite remet certainement un peu de modestie dans les esprits d’outre-Atlantique.
J’ai assisté, tout comme vous aux images télévisuelles de ce drame, mais pour être franc, je n’ai pas particulièrement été outré ou attristé par ce que j’ai vu.
L’inverse aurait été de l’hypocrisie pure et simple.
J’ai plus été déçu et lassé qu’autre chose. Déçu pour ce qui est de la nature humaine, lassé car les américains ne cessent de nous rabacher ce genre de scènes dans leurs films d’action truffés d’effets spéciaux et assaisonnés à la sauce patriotique. En fait j’y ai assisté comme j’aurais assisté au film « Piège de cristal »avec Bruce Willis quand une partie de l’immeuble explose : intrigué par la forme mais sans intérêts saisissants dans le fond.
Ce qui m’a surtout déçu et au plus au point irrité c’est la surinformation autour de cet événement et de son prétendu commenditaire « Oussama » comme tout le monde l’appelle maintenant. Vous savez, celui qui prolifère les « Isspice di counasse » et qui lapide les femmes en leur jetant des cailloux au visage pendant qu’elles sont entérrées jusqu’au cou et bien sûr vivantes - ça va de soit sinon le concept de la torture serait à redéfinir- et qui est plus un courant d’air dans la terre éventrée d’Afghanistan que le José Bové afghan jouant au petit poucet laissant dans sa fuite derrière lui des cassettes et je ne sais trop quoi encore… Ce n’est que depuis que les américains veulent leur « péter la gueule » que l’on commence à s’intéresser au triste sort des femmes afghanes - pour ne citer qu’elles…
Par contre, les coulées de boue en Algérie, et tous les autres drames largement plus dramatiques qui se sont produits dans les pays du TiersMonde - qui au passage servent de main d’œuvre pas chère aux Etats-Unis, et oui, les pauvres ch’tits nenfants d’Asie surexploités dans les usines Nike, Reebok et j’en passe, le tout pour 1 centime d’euro à peine par jour ; ceux-là on omet d’en parler, car cela ferait tâche dans la belle société occidentale actuelle - sont volontairement survolés au journal de vingt heures car ce n’est pas ce qui fait grimper l’audience.
Une question me vient alors à l’esprit : les journalistes sont-ils là pour nous rapporter l’information telle qu’elle est prise, ou sont-ils là pour renflouer les poches de leur chaîne télé en préselectionnant ce qui est « intéressant » à passer ou non ?
La société dans laquelle nous vivons nous conditionne. Surinformation et désinformation s’alternent continuellement.
La violence chaque jour prend de l’ampleur, on ne peut même plus sortir seul le soir l’esprit tranquille ; les affaires de viols et de pédophilie se succèdent - « bonjour monsieur le curé ! » - ; les soit-disant fondations religieuses excroquent le public en détournant ces dons. C’est le cas du groupe Raoul-Follereau qui lutte contre la lèpre - sous-entendue les « lèpres morales » comme l’infidélité, l’homosexualité ou l’usage du préservatif - cette fondation utilise pour affiche publicitaire la photo d’un vieil homme de couleur qui n’a plus de mains en proférant « Le pire, c’est que le traitement existe » - sous-entendu « à mort les pédés, les femmes infidèles au bûcher et il faut laisser les M.S.T. se propager » - quelle belle leçon de morale judao-chrétienne !
Les gens sont désormais plus intéressés, émus et concernés par la finale de Loft Story que par les plus de 50 000 femmes violées en Bosnie-Herzégovine ou les milliers d’hommes et de femmes torturés sous le prétexte d’une « purification ethnique ».
Imaginez-vous obligé d’ingurgiter votre propre sang, de subir les pires sévices pysiques et moraux, de vous faire frapper à en brunir votre peau, à vous déboîter les os.
Imaginez un père devant tabasser son fils et inversement.
Imaginez des pièces dont les murs sont galvaudés de sang et où l’odeur de putréfaction s’imprègne en vous et ne vous quitte jamais, car vous terminez votre vie dans un charnier.
Imaginez ces femmes amassées indifféremment à même la terre dans des cavots humides, poussiéreux et glaciaux. Mettez-vous à leur place lorsque des soldats ivres et brutaux déchirent leurs vêtements et les violent en les martelant de coups, lorsqu’ils choisissent la prochaine qui va subir le même traitement en les regardant comme de la viande.
Ressentez ce sentiment paradoxal de solitude collective, cette impression d’être sale, souillée, agonisante, ressentez-vous cette peur viscérale qui vous saisit, entendez-vous les cris déchirants, les plaintes étouffées de ces femmes et de ces enfants qui se font violés et tabassés, car les enfants eux non plus n’échappent pas à ces atrocités.
Maintenant dites-vous que vous allez vivre cela des mois, des années durant ; que vous allez voir vos enfants se faire violer et égorger sous vos yeux dans l’indifférence et la monstruosité les plus totales.
Imaginez tout cela, car vous ne pouvez que l’imaginez, et après dites-moi quel intérêt vous pouvez trouver aux reality shows, et comment vous avez-pu vous sentir plus ému par l’attentat du World Trade Center que par ce qu’ont enduré des milliers de gens des annés durant, sachant que des personnes telles que le général Mc Kenzie de l’O.N.U. festoyait sur le palier de Q.G-bordels où des trentaine de femmes se faisaient violées dans des caves lugubres ? N’est-ce pas morbide ?
Probablement allez-vous penser que je suis fataliste. Mais la société ne nous offre que deux possibilités :
- soit on reste confortablement assis à regarder les conneries que l’on nous diffuse sur les chaînes hertziennes - pour ne citer qu’elles - et on se dit « tout va bien »
- soit on ouvre les yeux et on s’insurge contre les tristes conditions de vie des femmes afghanes ; on se révolte contre les atrocités subies par des milliers de gens sous l’ordre d’un certain Milosevic ; ou on s’inquiète de l’homme pourri et verreux qui veut passer pour un con dans le but faire faire monter sa cote de popularité et qui nous sert de président, et j’en passe.
Alors, utopiste ou fataliste, à vous de faire le choix, quoique le meilleur serait de trouver un juste équilibre…