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Bribes de désespoir


Le désir, c’est l’anticipation dans l’imaginaire d’un plaisir que nous escomptons dans la réalité.
Moi, la seule chose que je ressente, c’est l’appréhension dans l’imaginaire d’une déception que j’abjecte dans la réalité. Suis-je donc destiné à me vouer à la chasteté ?

Je suis un spectateur, un acteur impuissant du théâtre de la vie. Je connais mon rôle, je joue mon texte mot pour mot, et attends amèrement que le rideau de la scène se baisse sur moi. Mon texte une fois achevé, mon rôle sera terminé, et ma douleur apaisée. Mais en attendant je joue, je souffre, je regarde, désarmé, ma vie défiler et ma peine s’aggraver. Je suis accablé, désemparé face à l’inéluctabilité. Mais que puis-je faire, sinon jouer ?

Je suis là… las… seul… perdu… en larmes, en colère, furieux, triste, jaloux, possessif, intolérant… amoureux.

J’ai besoin de souffrir pour avoir la certitude que je suis en vie, et je vis dans une perpétuelle incertitude.

Je cris, je pleure, je souffre, j’ai mal, je hurle : j’aime.

Isolé, meurtri, j’attends mon heure. Heureux, amoureux, je la supplie.

Maudit soit celui qui créa l’amour, car il inventa ipso facto la douleur.

Mes membres pèsent, mes paupières s’alourdissent, je vais, l’espace d’une nuit, fuir l’effrayante réalité, pour plonger dans l’obscurantisme de mes cauchemars.

J’avais placé tant d’espoir en l’amour, j’en souffre tellement maintenant, que j’en viens à souhaiter de ne jamais avoir existé.

Je n’ai qu’à regarder un objet, poutre, couteau, ciseaux, stylo, cutter, corde et j’en passe, pour me voir me tuer avec. Je n’ai qu’à la regarder pour vouloir m’achever. Comment puis-je oser me faire aimer d’elle, de quelle aliénation suis-je encore victime pour croire être capable de faire son bonheur ? Moi qui ne suis qu’une épave, un corps sans vie, sans âme, inerte, inapte à être heureux, et encore moins à faire le bonheur de quelqu’un. Je suis vraiment stupide, pour ne pas dire méprisable. Je me répugne, je me hais, je me donne la nausée tellement je suis laid de corps et d’esprit. Par quel envoûtement, par quelle magie ai-je donc bien pu la charmer ?

L’amour que je lui porte est plus fort que la peine qu’elle peut m’affliger.

© Shrykull : Bribes de désespoir


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