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"Guérir d'une folie,
Bien souvent ce n'est qu'en changer."(Florian.)
Les gens ont coutume de traiter de fou, d’étrange ou d'absurde tout ce qu'ils ne parviennent pas à comprendre, et ils ont le même comportement à l'égard de leurs congénères.
Pourtant, l'intelligence dont font preuve ceux qu'ils appellent "psychopathes" ou "psychotiques" dépassent bien souvent leur entendement.
Diaforos était de ceux-là. Intelligent, studieux, il avait pris conscience de la monstruosité humaine. C’est cette monstruosité le poussa à la "folie" meurtrière qu'il engendra; afin de réparer les iniquités que la "justice", plus aveugle qu'impartiale, avait laissées glisser hors de ses mailles.
Et comme le mal se combat par le mal, ce justicier des temps modernes séquestrait, torturait et tuait ces échappés de justice.
Sa première victime était une femme d'âge mure qui avait martyrisé son fils avant de le tuer. Cette mauvaise mère s'était débarrassée de toutes les preuves tangibles susceptibles de l'inculper.
Mais pour Diaforos, ça ne faisait pas de doutes. Elle était coupable et devait payer pour ça.
Il l'a alors enlevée, au moment où elle quittait son travail pour rentrer chez elle.
Lorsqu'elle se réveilla après avoir été assommée à la suite de son enlèvement, ses paupières s'ouvrirent devant un décor terrifiant: elle était enchaînée à un mur, dans une sorte de pièce souterraine. Le sol n'était qu'un amas de terre tassé, humide et froid. La femme sentait monter en elle une peur incommensurable.
Face à elle, Diaforos astiquait et posait ostensiblement bistouris, scalpels, martinets et autres instruments d'autopsie et de torture.
L'indigne génitrice était tellement effrayée qu'elle en restait muette. A aucun moment avant que son châtiment lui soit affligé elle ne songea à appeler au secours ou tout simplement crier.
Mais cette attitude courtoise à l'égard de Diaforos fut bientôt remplacer par de longs et agonisants hurlements, déchirant "l'obscure clarté" de ce sanctuaire qui allait devenir sa tombe.
Notre ami s'amusait à la brûler avec tiges en fer de part et d'autres de son corps. Il s'occupait, à ses moments perdus, à lui briser les phalanges, puis progressivement tous les os des mains et des pieds.
Elle devenait presque insensible aux douleurs auxquelles elle était soumise.
Elle finissait pourtant par le supplier de l'achever. Alors il la regardait malignement et citait en ces termes Fléchier: "Elle regarde la mort comme une consolation et la vie comme un supplice."
Mais un jour, il finit par s'ennuyer d'elle, et devait s'en prendre à de nouveaux candidats pour cette Lair Story où les participants en sortent les pieds devant.
Alors il exauça les prières de son ôte, mais avant tout, voulait revendiquer ses actes.
Ainsi lui fit-il une entaille au scalpel à chaque extrémité de sa bouche et la fit hurler.
La méprisable femme sentit alors la chair de ses joues se déchirer dans d'atroces souffrances.
Cela lui faisait un sourire jusqu'aux oreilles, le même qu'elle devait arborer lorsqu'elle torturait son fils.
Et pour que la blessure reste indemne du temps, Diaforos y appliqua soigneusement du sel.
La pitoyable mère sentait ses plaies ouvertes la brûler.
"Pathétique" se contentait de dire le jeune homme.
Il avait raison. De quoi se plaignait-elle? On n'a que ce que l'on mérite.
Péniblement, après l’avoir achevée, il enveloppa le corps sans vie dans un sac poubelle et traversa en camionnette la moitié de la ville pour déposer le cadavre dans une benne à ordures.
Le prochain macchabée était un homme dont la seule préoccupation était son enrichissement personnel, il faisait preuve d’une vanité et d’une lâcheté inégalables.
Un soir, alors qu’il sortait d’un bar après avoir pris son verre de scotch quotidien, il surprit une jeune femme innocente se faisant agresser par un adolescent. Notre poltron voyait la scène de loin, d’un air détendu, et alors que la femme appelait à l’aide de toutes ses forces, cet homme « qui n’avait pas de sang dans les veines », si je peux me permettre l’expression, se retourna paisiblement, sortit son paquet de cigarettes et s’en alluma une tout en marchant calmement vers sa demeure. La jeune femme fut paraplégique des suites de son agression, l’adolescent lui ayant passer un tabac ; et cette victime, qui habitait dans le quartier de notre fort brave et courageux ami porta plainte pour non-assistance à personne en danger. Mais là encore, sous des prétextes fallacieux, ce lâche homme fut disculpé.
Diaforos, à qui est parvenu cette histoire, s’empressa de donner une correction à ce pleutre.
Alors que ce dernier sortait de nouveau de son bar, cette fois-ci, ce fut lui qui fut agressé, sans que quiconque ne lui apporte son aide. De nouveau menottée, cette nouvelle victime était des plus éreintantes : ce couard était non seulement méprisable par sa lâcheté, mais il l’était encore plus par son côté frêle et pleurnichard. D’ailleurs la peur l’avait saisit si fortement qu’il « s’oublia » à maintes reprises, inondant « l’oubliette » d’une odeur putride et nauséabonde. Cette « mauviette » baignant dans ses excréments fétides et rebutants. Chaque fois que Diaforos descendait pour lui affliger quelques sévices corporels et anodins, cette odeur qui lui remontait le cœur le forçait à mettre un masque pour filtrer l’air. Son aversion et son antipathie pour ce tas de fientes ne tarda à forcer notre héros à s ‘en débarrasser. Pusillanime, timoré, répugnant, ce misérable déchet ne méritait pas moins que ce que Diaforos lui affligea. Avant de définitivement s’en séparer, notre protagoniste lui signa un autographe des plus sanglant, histoire que ce jour reste gravé non pas dans la mémoire mais sur le corps de ce minable et pitoyable humain.
Et c’est à ce moment qu’il commis sa seule et fatale erreur. Des témoins ont relevé la plaque d’immatriculation de sa fourgonnette au moment où il jetait le corps inanimé.
Les « autorités » ne tardèrent pas à retrouver l’endroit où il vivait et s’empressèrent de l’y arrêter. Pourquoi l’ont-ils stoppé ? Que faisait-il de mal, si ce n’était fesser quelques vilains garnements, produits de notre merveilleuse société ?
D’ailleurs, il fut abattu lâchement alors qu’il réprimandait sévèrement mais justement un soit-disant « saint-homme » qui s’amusait à assouvir auprès des enfants de chœur quelques pulsions que la chasteté avait rendu incontrôlables. Il n’eut même pas achevé son œuvre, n’ayant pu que stériliser immuablement ce religieux à coup de hachoir volontairement mal aiguisé. Après quoi il fut criblé de balles (une petite bavure), et se retrouva agonisant dans une marre de sang.
Que pourrions-nous tirer de cette histoire, si ce n’est qu’apparemment, dans la société actuelle, œuvrer pour le bien est devenu d’un tel… démodé.