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AOUCH !


(aouch.) Je suis allongé sur le dos. Je regarde le ciel, étrangement blanc.
Une chose bizarre, bleu avec des frous-frous à son sommet. Une guirlande de canards en plastique - un bleu, un jaune, un rose - est aussi attachée là. Je veux en attraper un. Une toute petite main se tend, et attrape le canard. C'est à moi ça ?
Cette nuit, j'ai dormi chez papi et mamie. Ils m'emmènent à Nantes. On rentre dans un grand bâtiment qui sent une odeur désagréable. Ma maman est allongée là, elle a l'air fatiguée,et elle tient un tout petit bébé dans ses bras. Il y beaucoup de monde, ils sourient tous, ils sont tous très contents. On me colle le bébé entre les bras, "c'est ta sœur !". Mais je veux pas de sœur moi ! J'en ai jamais demandé ! Pourquoi j'en ai une ?
La nuit d'après, j'ai refait pipi au lit.


(Ces immeubles ne sont pas droits ?) Je passe mes vacances en Vendée, dans un terrain de camping.
C’est là que j'ai appris à faire du vélo avec mon grand-père. Avec des copains, on fait le tour du camping très vite, puis un freine en tournant le guidon et on doit déraper en faisant un tour complet. C'est très amusant. D'ailleurs, c'est mon tour. Je pars, je reviens à toute vitesse, je vais freiner... Ma roue avant se prend dans du sable, et fait un angle droit. Je vole par-dessus le vélo, je retombe sur le vélo, mon bras gauche se plie à l'envers. Une douleur légère, claire, diffuse m'empli les os du bras. Fracture du coude. Voyage en voiture, ça fait de plus en plus mal. Puis l'anesthésiste me demande de respirer vite. Douleur dans la main.
Battement de cœur, douleur dans tout le bras - oppression, picotement.
Deuxième battement, la douleur monte à la tête, écran noir.
Je me réveille lentement et difficilement 12 h plus tard.


(Tiens ! Mes pieds ne touchent plus le sol ?!) Scène d'engueulades avec mes parents.
Dans la cuisine, avec ma mère. Elle ne veut rien entendre. Je prends le pot à eau, je lui vide en pleine figure. Ca va la calmer.
Avec mon père, devant l'ordinateur. Ma sœur a fermé mon compresseur de mp3, je m'engueule avec elle. Mon père arrive, ne veut pas savoir qui a raison et défend ma sœur. Il m'ordonne d'arrêter sur-le-champ. Je voudrais relancer le compresseur. Il s'énerve de plus en plus ne me laisse pas le temps de parler, me prend à bras le corps. Je me lève : manchette droite au niveau de la poitrine, direct droit dans le ventre, coup de tibia droit. Il est sur le bureau, et enlève ses lunettes. J'ai le temps de remonter ma garde. Il essaye un direct du droit - erreur classique. Je l'évite de l'avant bras gauche, et dans la même rotation d'épaule, lui place un crochet dans la mâchoire. Ma mère et ma sœur nous séparent.


(Mon corps tout entier est en l'air, en fait) Je suis en camping, à Carcassonne.
C’est sympa mais ils sont tous racistes, d'ailleurs je me suis battu avec l'un de ces gros cons parce que je lui avait dit qu'il devait avoir des ancêtres arabes. Je sors avec une meuf "3B" : Bonne, Belle, Blonde. Elle a 18 ans, ce qui fait 3 de plus que moi. Je suis un boss, quand même. Je passe mon temps à la peloter - et elle aussi ; elle aime pas les pelles. Ce soir on s'est planqué dans un bois derrière le camping. On est assis sur de la mousse douce, l'un derrière l'autre, elle est appuyé contre moi. On parle de cul, je lui dit qu'il y a pas que l'acte sexuel. Il y a d'autres trucs amusants. Elle voit pas quoi. Ma main - qui était sous son tee-shirt - descend, glisse derrière l'élastique de sa petite culotte. Glups ! Comment elle mouille la salope ! Je la caresse de haut en bas, elle est contente. Elle me fait comprendre d'insister à un certain endroit. Je la pénètre d'un doigt. Ca ne lui suffit pas. Je rajoute l'index, toujours pas. J'ai maintenant trois doigts, mais visiblement ce n'est pas ça qu'elle veut. Ca doi(g)t quand même lui plaire, parce que sa main se crispe par intermittence sur mon sweat Helly-Hansen, je sens ses ongles à travers, je kiffe trop ça. Tout à coup, merde ! J'ai pas de capotes ! elles sont dans ma tente ! Le bad trip !!! Comme j'en ai pas beaucoup, elle aussi elle va en chercher, mais elle reviendra pas. Raté.


(J'ai fait un quart de tour, et je vois le pavé se rapprocher) Ca va faire un an que je fume du shit.
C'est une bonne déchire, bon biz. Je vais pouvoir me faire plein de thunes. Ce coup-là normalement c'est un bizness pas risqué : avec un pote, on achète un 50, 400 balles. Je mets 300 et lui 100, il a 12 G et moi le reste. Il garde sa part, il revend 12 G de la mienne, et je revends le reste par petits bouts jusqu'à ce que j'ai touché 300 balles. Comme ça j'aurais à peu près 6 G gratos !!! Mais y'a un premier bad : il me demande 350. c'est pas ce qu'était prévu, mais bon je lui file. Il touche la galette, on va chez un pote la couper en 4. Il prend 2 parts, moi 2. 2e bad : il vend ma part, le gars lui file la thune mais il me la redonne pas. J'ai seulement 50 balles, il en manque 300. Puis il vient plus au lycée et je le revoie plus. 3e bad : en vacances, je fume un bout de ce qui me reste. La dernière fois c'était excellent, donc j'y vais franco. Mais là y'a un problème, le truc me réussi pas trop. Je rentre chez moi avec mon pote, je m'évanouie. Bad trip pendant 2 jours, je me shoot à l'Aspégic et je raconte à ma mère que c'est une insolation. Mon pote pense que c'était du tcherno, tellement c'était dégueu. A la rentré, je retourne voir le pote. Il veut rien savoir, me dit que j'ai pas à me plaindre, que j'ai été remboursé - c'est vrai qu'en revendant un bout j'ai fait une super bonne affaire - qu'il me filera pas plus te thune. On s'engueule, on manque de se taper, un autre pote nous retient. On se menace mutuellement. Un soir, il attend son car pourri pour sa cambrousse à Pirmil, je le choppe par le cou, j'essaye de lui extorquer ma thune. Il l'a pas.


(Mais qu'est-ce qui m'arrive, enfin ?) Un autre soir, je remarque qu'il prend pas son bus, qu'il va à Nantes.
On est en décembre, le soir tombe à six heures. Tout le monde se terre chez soi, ce temps est tellement déprimant qu'on a pas envie de sortir. Je suis le mec, de loin, discrètement. Il s'éloigne du centre, de la lumière, des bus et des quelques personnes qui se pressent de rentrer. Visiblement, il a rendez-vous ou quelque chose comme ça. On est maintenant dans le vieux Nantes, avec des vieux immeubles dégueulasses, et des rues pavées impraticables à roller. Si ça se trouve, il va acheter du shit à un zonard qui traîne par là. Ca tombe bien, comme ça il aura du fric. Je m'approche de lui, plus rapidement. Je l'interpelle ; il se retourne brusquement. Il ne s'attendait pas à me voir là. Je sors mon couteau de ma poche. C'est un opinel n°10, 12 cm de lame. Je l'ai sur moi depuis les vacances, en colo. Il me sert à couper la viande trop dure de la cantine, le shit - la lame est toute noire - et occasionnellement à impressionner les connards qui me braquent. Il est extrêmement bien graissé : je l'ouvre d'un mouvement de poignet, et referme la bague du pouce. Alors enculé, tu va me la filer ma thune, ou faut que j'insiste encore ? Le gars fait un mouvement de rotation brusque, et un bruit bizarre retentit. Il me paraît venir de loin, mais je ne peux pas en être sur. Tout se passe au ralenti. Les flash-back rejoignent la réalité. Le pavé s'approche de plus en plus, je le vois maintenant en gros plan, bien que mon champ de vision soit complètement rétréci. Puis c'est - non pas le trou noir comme ils disent dans les livres - ce trou de lumière qui se referme complètement.




Plus tard, j'ouvre les yeux. Y'a des flashs bleus, rouges, et une lumière blanche, crue, persistante elle. Je relève la tête : mon blouson Rip Curl, mon sweat Helly Hansen, et même mon fut’ blanc Quicksilver - celui que j'aime pas trop parce qu'il est tout le temps crade - sont pleins de sang. Merde, ma mère va m'engueuler... Y'a trois ou quatre types en blanc autour de moi. Ils me parlent mais je comprends rien. Juste un fond sonore bizarre, et un espèce de gargouillement. Puis je comprends : le mec avait un flingue, le gars en blanc c'est pas des fers à repasser, c'est des électrochocs, les trous dans le sweat c'est pas des accros, c'est des bastos : j'en compte trois. Putain, merde, mourir puceau, j'ai même pas encore seize ans... C'est dans une semaine et demie. Le gars me regarde, il a l'air de s'inquiéter pour moi. Mais je vais bien, je n'ai absolument pas mal. Je commence juste à me les cailler, avec tout ce sang froid sur moi.
T'énerve pas, man ... Je lui souris.


© Aurélien : AOUCH !


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